L'histoire d'Yvetot
         Peut être la chanson du Roi d'YVETOT écrite par BERANGER en 1813 n'est-elle pas arrivée aux oreilles de toutes et tous, mais son texte qui parle d'un roi « peu connu dans l'histoire » s'appuie pourtant sur une réalité.
  
Ce royaume d'YVETOT a bel et bien existé et, qui plus est, plusieurs rois se sont succédés.    Une légende fait remonter la création du royaume à l'an 536, sous le règne de CHILPERIC 1er , qui, dans un geste vengeur, aurait tué un seigneur d'YVETOT nommé GAUTIER. En réparation, il aurait été obligé d'affranchir les héritiers de ce seigneur de tous droits, hommage et redevances envers la couronne de France.   
Le premier roi, qualifié par un acte daté du 1/01/1381 fut JEHAN IV, qu'un arrêt de 1392 consacre officiellement comme roi d'YVETOT. Ce JEHAN était un puissant personnage, ancien « maistre d'hostel » de CHARLES V et possédait de nombreux privilèges : possession franche de la terre, exemption de foi, d'hommage, de servitude d'ost et de toute imposition .
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La Chanson
du Roy
d'Yvetot
Il était un roi d'Yvetot
Peu connu dans l'histoire
Se levant tard, se couchant tôt,
Dormant fort bien sans gloire
Et couronné par Jeanneton
D'un simple bonnet de coton
Dit-on
Refrain :
Oh, oh, oh; ah, ah, ah, ah,
Quel bon petit roi c'était là, La, la
 
Il faisait ses quatre repas
Dans son palais de chaume
Et sur un âne pas à pas
Parcourait son royaume
Joyeux, simple et croyant le bien
Pour toute garde, il n'avait
Qu'un chien.
 
Il n'avait de goût onéreux
Qu'une soif un peu vive
Mais en rendant son peuple heureux,
Il faut bien qu'un roi vive.
Lui même à table et sans suppôt
Sur chaque muid levait un pot
D'impôt !
 
Aux filles de bonnes maisons
Comme il avait su plaire
Ses sujets avaient cent raisons
De le nommer leur père
D'ailleurs il ne levait le ban
Que pour tirer quatre fois l'an
Au blanc !
 
Il n'agrandit point ses états
Fut un voisin commode
Et modèle des potentats
Prit le plaisir pour code.
Ce n'est que lorsqu'il expira
Que le peuple qui l'enterra
pleura.
 
On conserve encore le portrait
De ce digne et bon prince
C'est l'enseigne d'un cabaret
Fameux dans la province
Les jours de fête souvent
La foule s'écrie en buvant
Devant.